Pour les hôteliers, la plateforme Airbnb est tout simplement une forme de concurrence déloyale. Ils dénoncent fermement cette pratique et, associés aux différents professionnels du tourisme, obtiennent gain de cause pour une transparence des comptes auprès de l’état.
Des revenus maintenant imposables
Jusqu’à présent, mettre son appartement en location sur Airbnb permettait de se dégager des revenus complémentaires sans aucune conséquence sur la fiscalité, ce qui n’était pas sans agacer les particuliers et les professionnels du tourisme. En effet, les propriétaires de biens locatifs déclarent les loyers perçus au fisc – alors même que les hôteliers subissent des taxations importantes dans l’exercice de leur travail.
Selon une étude menée pour l’Ahtop, 72 % des personnes interrogées se disent favorables à ce que les loueurs Airbnb déclarent la location de leur appartement à leur mairie. De plus, 69 % sont également en faveur d’une déclaration auprès des impôts des recettes générées par chaque membre de la communauté Airbnb. Enfin, la question d’un plafonnement à 120 jours de location par an maximum suscite également l’intérêt de nombreux individus, pensant qu’il est indispensable d’encadrer cette pratique.
C’est pourquoi dès juillet, tout particulier ayant perçu des revenus par le biais d’airbnb devra les déclarer aux impôts.
Les professionnels du tourisme demandent une concurrence saine et transparente
Les hôteliers et professionnels du tourisme ayant déposé plainte contre Airbnb ne demandent pas de suppression pure et simple du dispositif : devant une augmentation certaine du nombre de visiteurs en France dans les 10 années à venir, il est pertinent de voir à la hausse l’offre en matière de logements.
Cependant, les doléances vont dans le sens d’une législation encadrant la pratique. Par exemple, la personne mettant son logement en location doit pouvoir prouver qu’elle en est bien propriétaire (ou disposer de l’autorisation du bailleur). Enfin, l’Ahtop demande à Airbnb d’enregistrer l’intégralité des recettes perçues par les loueurs, afin que ces dernières soient retransmises aux impôts par la suite.