Selon un baromètre annuel créé par Marc Lhermitte en association avec le cabinet de conseil et d’audit EY, l’attractivité de la France en matière d’investissement serait réduite sous la pression de pays comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne.
La France, l’un des seuls pays européens à voir sa quantité d’investissements diminuer
En 2015, la France est le seul des 15 premiers pays européens en matière d’investissement à avoir reculé. Si, en 2013, des décisions ont été prises afin de limiter l’impact des coûts trop élevés et du manque de compétitivité face à nos voisins, l’année suivante a permis de lancer des réformes, ce qui a contribué à l’augmentation de notre attractivité. Pourtant, à la fin de 2015, la déception est au rendez-vous : en matière de compétitivité dans l’investissement, la France semble stagner.
Un manque de réaction face à la concurrence
Si la France met tout en œuvre pour redorer son image, ses politiques de communication ne suffisent plus à attirer les investisseurs. Selon Marc Lhermitte, intervenant auprès des groupes et PME cherchant à optimiser leurs implantations dans le monde, notre pays doit réagir face à ses deux principaux concurrents, à savoir le Royaume-Uni et l’Allemagne. Ce dernier pays, réputé puissant sur le plan économique, est très influent en Europe et séduit énormément les Chinois – tandis que l’Angleterre, malgré son contexte économique instable dû au « Brexit », parvient à rassurer les investisseurs (notamment avec des réductions fiscales). Ces arguments présents en Angleterre et en Allemagne manquent considérablement à la France, ce qui freine inévitablement les investissements.
Des pistes possibles pour s’améliorer
Naturellement, le tableau peint par ce baromètre n’est pas totalement noir : en France, le numérique et le service aux entreprises sont particulièrement développés. Ces deux secteurs ont une forte valeur ajoutée et un véritable potentiel, ce qui peut permettre d’attirer de nouveaux investisseurs. En 2015, la quantité de centres de recherche et de développement a également doublé en France, tandis que la puissance de métropoles comme Lyon ou Marseille continue d’attirer de nombreuses entreprises. Au final, plusieurs issues sont possibles afin de permettre à la France de retrouver une certaine attractivité auprès des investisseurs.