La plateforme de logements entre particuliers AirBnB a seulement vu le jour en 2008 mais son développement a été fulgurant. C’est donc sans surprise qu’on retrouve un très grand nombre de chambres à Paris, la première destination touristique mondiale.
Un tiers des chambres d’AirBnb françaises sont à Paris
On comptabilisait 60 000 logements AirBnb en France et en Île de France en 2015 et approximativement 200 000 logements dans tout l’Hexagone. La capitale représente ainsi 30% de l’offre pour ce type de logement dans notre pays. La France demeure le second marché pour la firme dirigée par Brian Chesky qui enregistre une offre d’environ 2 000 000 de chambres à travers le monde. A titre de comparaison, il y a actuellement 33 000 ménages qui mettent à disposition gratuitement leur couchage à New York et 18 000 à Rio.
Un potentiel de progression énorme
Le potentiel d’AirBnb est loin d’être pleinement exploité en France. 3,9 millions de voyageurs ont utilisé ce service pour séjourner dans notre pays entre septembre 2014 et août 2015 selon une étude. Le directeur France de l’entreprise Californienne Nicolas Ferrari rappelle qu’il y a 83 millions de touristes chaque année et 100 millions de personnes devraient découvrir nos villes, nos montagnes et nos littoraux à l’horizon 2020.
Durant la période d’étude, 1,3 million d’hommes et de femmes ont visité la capitale, ils ont généré une dépense de 980 millions d’euros pour la ville Lumière et ont rapporté 218 millions de revenus à leurs hôtes soit environ 168 euros par séjour. D’autres informations intéressantes ont été dévoilées à l’occasion du AirBnb Open, un événement rassemblant 6 000 hôtes. On a notamment appris que la durée moyenne de séjour est de 4,2 nuitées, contre seulement 2,3 nuitées pour les personnes qui séjournent dans des établissements hôteliers.
La progression d’AirBnB ne se fait pas sans heurts puisque les chambres mises à disposition par les particuliers rentrent en concurrence avec les solutions d’hébergement traditionnels (saisonniers et longues durées). Ainsi, beaucoup de propriétaires s’oriente vers ce type de location plutôt que de mettre leur bien en location longue durée. La conséquence? Moins de biens en location longue durée sur le marché, donc des loyers plus chers en perspective pour les locataires souhaitant vivre dans la capitale (l’offre et la demande..!).